Je prie
en disciple missionnaire
Mardi 14 janvier
1° semaine du temps ordinaire
Seigneur, ouvre mes lèvres. Hymne
Un chant rassemble dans la nuit
Les voix dispersées :
L’Église a devancé l’aurore
Et fait monter vers le Seigneur
L’espoir du monde.
L’hymne de joie et de douleurs
Qui naît aujourd’hui
Rejoint la mystérieuse offrande
Où Jésus Christ veut, de sa croix,
Signer l’alliance.
C’est dans le Fils que nous pouvons,
Marqués par l’Esprit,
Donner notre parole au Père,
Et c’est en lui que Dieu répond
Au cri des hommes.
Nous attendons face à l’Orient
Les signes du Jour :
Jésus doit revenir en gloire,
Et l’amour seul peut dans nos vies
Gagner sa Pâque.
LA PAROLE DE DIEU
Première lecture (He 2, 5-12)
Ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir, dont nous parlons. Un psaume l’atteste en disant : Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ? Tu l’as abaissé un peu au-dessous des anges, tu l’as couronné de gloire et d’honneur ; tu as mis sous ses pieds toutes choses. Quand Dieu lui a tout soumis, il n’a rien exclu de cette soumission. Maintenant, nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis ; mais Jésus, qui a été abaissé un peu au-dessous des anges, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de sa Passion et de sa mort. Si donc il a fait l’expérience de la mort, c’est, par grâce de Dieu, au profit de tous. Celui pour qui et par qui tout existe voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire ; c’est pourquoi il convenait qu’il mène à sa perfection, par des souffrances, celui qui est à l’origine de leur salut. Car celui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, doivent tous avoir même origine ; pour cette raison, Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères, quand il dit : Je proclamerai ton nom devant mes frères, je te chanterai en pleine assemblée. – Parole du Seigneur.
Évangile (Mc 1, 21-28)
Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée. – Acclamons la Parole de Dieu.
MÉDITATION
Nous ne devons pas nous tromper:
tout ce qui est écrit dans le Livre
(et cela est vrai de tous les bons livres)
est une littérature de combat:
un combat du Vrai contre le faux
du Bon contre la mal,
le combat de la prière
qui n'est pas un moment de bien-être et de paix
mais le combat pour rester avec Dieu,
le combat de Jacob avec l'ange toute une nuit...
le combat de l'amour, de la fraternité,
contre la possession, l'agression, la jalousie...
Et ce combat peut être gagné ou perdu...
par les "meilleurs"?
Certains croyaient queJésus était une sorte d'ange,
un ange parmi les anges, le plus grand sans doute...
mais un ange sans vrai corps... sans combat avec la chair,
sans vraie mort... et sans vraie victoire sur le mal...
L'auteur de la Lettre aux Hébreux se bat avec
cette vison erronée...
Jésus est le Fils, Dieu qui a pris chair...
Au dessus des anges et descendu volontairement
en dessous des anges, humain parmi les humains,
vraiment, totalement...
pour vivre vraiment la mort des humains
mais pas comme les humains pécheurs,
comme une mort qui mène à la mort,
mais comme une porte ouverte,
comme un combat, une victoire, une Résurrection...
offerte alors à tous...
Ils étaient surpris ce jour-là
dans la synagogue de Capharnaüm,
par quoi donc?
Si non par Celui qui est l'incarnation du combat de Dieu
qui ne supporte pas que le Mal habite l'homme et le détruise,
qui le chasse avec autorité parce qu'il est le Bien-même,
le réduit au silence...
C'est cela que devrait être l'Eglise...
C'est cela que nous devrions être, tous ses disciples,
reconnaître que nous en sommes loin
est déjà une victoire...
Le jour du sabbat est le jour de la victoire de Dieu,
ils l'avaient oublié...
C'est au plus bas que s'ouvre le ciel
Méditation pour la fête du baptême du Christ
PRIÈRE
Dieu éternel et tout-puissant, qui régis l'univers du ciel et de la terre : exauce, en ta bonté, les prières de ton peuple et fais à notre temps la grâce de la paix.